Sexothérapeute et Caetera
Laissez-moi me présenter en quelques mots…
Je m’appelle Claudie Caufour … je suis sexothérapeute…
Une information d’un intérêt très limitée au regard de notre sujet !
A ce stade, il est probable que vous-vous interrogiez sur ma légitimité à apporter un éclairage sur cette question et plus généralement, sur les questions de la sexualité.
En étant plus pertinente, je préfère me définir comme un corps humain que j’habite avec plaisir dans sa globalité.
Au delà de la rhétorique, c’est une volonté de remettre le corps au cœur de la fonctionnalité sexuelle, qui anime mon discours.
C’est aussi la nécessité d’expliquer que les composantes de la sexualité se vivent à travers le corps fait de pensées, d’émotions et d’agissements en interaction permanente.
Enfin, c’est le moyen d’expliquer que si les émotions génératrices de pensées sont à l’origine du désir sexuel, les mouvances corporelles participent à la naissance et à l’entretien de l’excitation sexuelle, l’érection pour l’homme et la lubrification vaginale chez la femme.
Bien malheureusement sans apprentissages appropriés l’excitation sexuelle reste honteusement tapie, dans un recoin, bien dissimulé à la conscience.
Le corps, je l’ai exploré de différentes manières.
D’abord dans mes pratiques d’arts martiaux dont l’une d’entre elles m’a fait vivre les victoires grisantes des plus hautes marches des podiums nationaux.
Une observation fine des corps en mouvement, dans leur juste tonicité musculaire, l’utilisation de la respiration, et la variation des rythmes font comprendre qu’au delà de la gestuelle chorégraphique, l’efficacité dans le combat, et plus largement dans toutes actions, réside dans la dynamique corporelle utilisée.
Ce constat et les applications qui en découlent sur le plan de la sexualité, j’ai pu les approfondir durant les six années de ma formation en sexologie « sexocorporelle » et bien sûr, dans ma pratique clinique, à travers les milliers d’accompagnements auprès de patients qui me témoignent leur confiance sur le chemin de la conscience corporelle.
Je fais une parenthèse pour remercier particulièrement les femmes qui ont impulsé l’écriture de mon premier livre intitulé Sexualité épanouie en 15 étapes (Presses du châtelet) dans lequel j’ai proposé un chemin corporel pour aider toute femme désireuse de mieux vivre sa sexualité à découvrir le mode d’emploi de l’excitation sexuelle.
Au fait, je désire quoi ?
Revenons à nos moutons, plus particulièrement à notre brebis plus capricieuse que galeuse : le désir sexuel, le trouble-fête de l’harmonie des couples.
Ne nous méprenons pas.
Si l’imaginaire collectif attribue l’absence du désir sexuel aux femmes, il arrive bien plus souvent qu’on ne le croit, que le drapeau de ces messieurs soient en berne.
Le vécu sexuel du couple repose sur la capacité des conjoints à maintenir leur désir sexuel dans le temps.
Pour une meilleure compréhension, il est important d’apporter des définitions précises aux notions utilisées plus bas.
Avoir du désir sexuel c’est anticiper positivement la rencontre sexuelle avec un partenaire ou avec soi même.
L’excitation sexuelle, quant à elle, concerne la réaction physiologique du réflexe de l’érection génitale et de la lubrification vaginale mais aussi les émotions de plaisir vécues dans la sexualité.
L’excitation sexuelle se vit donc aussi bien dans une polarité génitale que dans une polarité émotionnelle. Elle peut répondre à des besoins des deux natures, ensemble ou de manière séparée.
Il va sans dire que tout désir, qu’il soit sexuel ou non, est motivé par quelque chose.
Sur le plan de la sexualité, le désir sexuel peut être animé par un besoin de fusion.
C’est souvent cette forme de désir qui anime le début d’une relation. La personne mue par ce désir (plus souvent les femmes) recherche de manière non consciente à cimenter un lien émotionnel, affectif et/ou amoureux avec le ou la partenaire.
A ce stade de début de relation, les rapprochements sexuels animent fortement la polarité émotionnelle du vécu sexuel du couple sans forcément que la volonté de vivre des sensations génitales ne soient présente.
En l’absence de motivation génitale, le désir sexuel s’estompe avec le temps allant parfois jusqu’à ne plus être présent une fois le couple soudé.
Le désir sexuel peut être aussi motivé par le désir d’enfant.
Bien que cette magie de la vie s’opère dans le ventre des femmes, il peut aussi bien concerner certains hommes dans leur demande de relations sexuelles.
Il serait d’ailleurs intéressant d’étudier s’il y a corrélation chez les hommes dont la sexualité est motivée par ce type de désir, et ceux qui présentent le syndrome de la couvade appelée aussi grossesse nerveuse.
Une fois la famille constituée, le désir sexuel peine à se maintenir.
Dans d’autres cas, le désir sexuel prend un aspect pulsionnel.
Il serait bien trop simple de dire qu’il ne concerne exclusivement que les hommes même si ces derniers sont fortement concernés. Ce désir apparaît alors comme un besoin de décharge qui sert à libérer des tensions génitales ou des charges émotionnelles envahissantes.
Enfin, lorsque le désir sexuel est à la fois motivé par des besoins de nature émotionnelle et des besoins génitaux, ses chances d’être maintenus dans le temps sont plus grandes.
Dans ma prochaine publication, je vous propose d’aborder la thématique du manque de désir chez la femme.
Rédigé par Claudie Caufour
Sexothérapeute indépendante
Auteure du Livre Sexualité Epanouie en 15 étapes – Presses du Châtelet –
Contributrice indépendante blog Action Plénitude
https://action-plenitude.com
Le 20 Avril 2018