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500 – L’empathie, c’est quoi, comment çà fonctionne et à quoi sert ?

C’est quoi, comment çà fonctionne et à quoi sert l’empathie ?

Avec des paroles simples, l’empathie est la capacité de se mettre à la place d’autrui.

C’est le terme avec lequel les neurosciences indiquent l’état mental qui affecte la capacité d’un individu à s’identifier directement chez une autre personne de manière directe et expérientielle, afin de saisir ses humeurs, ses émotions et ses pensées.

Souvent et improprement confondue avec la sympathie, l’empathie est une attitude innée mais qui, en réalité, varie par intensité d’un sujet à un autre.

En absence de pathologies, elle dépend de la nature, de la sensibilité, de l’histoire personnelle, de la culture, de la formation et selon des découvertes relativement récentes, également du sexe (les femmes auraient une prédisposition remarquable en ce sens, plus développée que chez les hommes).

La science de la compréhension

Un des premiers érudits à décrire l’empathie (littéralement : sentir à l’intérieur) fût Edward Tichener.

Il cherchait, dans les années 1920, un terme distinct de sympathie (littéralement : similitude de sentiments traduite aussi comme bienveillante qui n’implique pas le partage), pour définir le mimétisme moteur typique des processus automatiques d’imitation somatique :

  • des expressions du visage,
  • de la voix,
  • de la position,
  • du mouvement

d’une autre personne et, par conséquent, de synchronisation émotionnelle avec celle-ci, appelée contamination émotive.

Avec l’introduction des techniques de l’imagerie cérébrale, il était possible d’attribuer une base neurophysiologique à l’empathie dans l’interaction entre diverses régions cérébrales :

  • le cerveau,
  • le cortex cingulaire antérieur,
  • le système limbique
  • le cortex insulaire.

En raison de la présence de lésions dans ces zones, se sont :

  • les troubles de la régulation des émotions,
  • le manque d’interactions sociales,
  • l’apathie (l’état d’indifférence vers le monde circonstant, de l’inertie physique ou du manque de réaction face à des situations qui normalement devraient susciter intérêt ou émotions).

Les conséquences de tels préjudices cérébraux sur le plan du comportement sont la déviance et la prévarication sociale.

Les Neurones Miroirs

Ces processus d’identification empathique (et leurs dysfonctions) contribuent aussi à la découverte de neurones spécialisés, observés pour la première fois, dans la moitié des années 1990, chez les primates par l’équipe du Professeur Giacomo Rizzolatti – Directeur du département de neurosciences de la faculté de médecine de Parme – et nommés : les neurones miroirs.

L’équipe du Professeur Rizzolatti a attribué ce nom principalement parce que leurs activations par imitation, du mouvement et unique intention du mouvement facilite la compréhension des actions d’autres personnes, permet de les anticiper et de les prévoir… et donc d’en tirer des leçons d’expérience.

Le résultat c’est qu’ils sont impliqués dans l’imitation aussi des états mentaux des autres personnes et des émotions qu’ils ressentent et ceci représente une des découvertes plus importantes des neurosciences au cours des dernières décennies.

En outre, leur mauvais fonctionnement aujourd’hui se révèle être utile dans la compréhension des processus pathologiques chez des patients psychiatriques dans lequel on affirme qu’ils « ont le miroir cassé ».

En fait, grâce aux neurones miroirs, nous savons que lorsqu’ils fonctionnent mal, il y a un manque total d’empathie et de communication émotionnelle (exemple :  les sujets autistiques ne réussissent pas à reconnaître les regards qui expriment une émotion ou à adopter le point de vue de l’autre).

Quelle est la fonction de l’empathie ?

L’empathie, comme compréhension profonde des autres, est une compétence fondamentale dans les interactions sociales et sert à entretenir des rapports satisfaisants et gratifiants.

Toutefois aujourd’hui, alors que nous nous dirigeons vers des spécialisations professionnelles toujours plus élevées, nous avons oublié combien il est important de développer les compétences de base, celles émotives, que nous perdons progressivement.

Il est fait référence de manière décisive à la reconnaissance des émotions.

En premier lieu les nôtres, ensuite celles des autres.

De cette capacité dépend la qualité de notre communication et de nos relations avec les autres. Elle doit être travaillée avec régularité et efficacité pour éviter l’atrophie comme celle qui se produit lorsque nous ne stimulons pas nos muscles durant une longue période.

La société contemporaine nous invite à nous jeter dans la pratique sportive, le fitnesse pour entraîner notre corps et paradoxalement nous nous occupons de moins en moins de la santé de notre esprit.

L’empathie de nos jours

Il est souhaitable que la conscience sociale conserve et continue sa recherche pour améliorer la saine culture des relations entre les êtres.

Nous en avons besoin à l’instar des sociétés de marketing qui vivent des relations et de la confiance des clients. Ces spécialistes qui forment des consultants avec des cours pour libérer la créativité, accéder au bien-être et comprendre le mécanisme des émotions.

En effet, connaître les comportements des consommateurs, qui achètent sur la pression émotionnelle, permet de prévenir les choix et, par conséquence, de les anticiper et de les conditionner.

À ce titre, ils nous invitent à remplir plein de questionnaires qui nous fidélisent avec elles, tant en qualité de client que de prospect.

Où en sommes-nous avec l’empathie ?

Daniel Goleman, auteur du best-seller Emotional Intelligence  – 1995 –  affirme que l’intelligence émotionnelle, plus que le Q.I., plus que le savoir-faire technique, confère un avantage précieux et essentiel au succès dans bien des registres – y compris dans l’éducation de nos enfants -.

Nous serions des meilleurs êtres humains si les parents enseignaient l’éducation à leurs enfants avec la mise en pratique de l’intelligence émotionnelle.

Les enfants deviennent plus empathiques et comprennent mieux les conséquences de leurs actions si nous prenons le soin d’expliquer celles-ci au lieu de les réprimer sans aucune explication.

Et comme le dit Stefano Centonze : « Avec l’intelligence émotionnelle, les réponses ne doivent pas être cherchées dans le futur mais dans le passé. A partir de là, nous devrions commencer à construire un monde meilleur.»

Eric Gimbert,

Adaptation française des écrits de Stefano Centonze,

auteur de : Intelligenza Emotiva

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